15 Février 2014
LE PARADIS DES RICHES EST BIEN FAIT DE L'ENFER DES PAUVRES
A l'heure où certains Patrons comme M. Varin de PSA partent avec un pactole de 21 Millions d'Euros soit 1600 Années de SMIC, Vl’a t’y pas que la dernière trouvaille du Medef pour réduire le déficit de l’assurance-chômage est de déplafonner le délai de carence correspondant aux indemnités de licenciement supra-légales.
Lorqu’un chômeur s’inscrit à Pôle emploi, il doit attendre un certain nombre de jours pour percevoir ses allocations dès lors qu’il a perçu des indemnités de rupture qui excède le montant de l’indemnité légale. Ce nombre de jours est aujourd’hui limité à 75 jours.
Avec la proposition du Medef, cette limite n’existerait plus. Autrement dit, tant qu’il pourrait vivre de ses indemnités de licenciement, le chômeur ne percevrait pas ses allocations, ce qui serait tout bénéfice pour le régime, surtout s’il retrouve un emploi avant d’être indemnisé !
Doit-on rappeler au patronat qu’il y a ici confusion des genres entre un droit à une allocation qui est le fruit du versement d’une cotisation et un droit à une indemnisation qui répare le préjudice résultant de la rupture du contrat de travail. Ce que les patrons sont tenus de verser à ce dernier titre, ils tentent de le récupérer pour éviter d’indemniser tout de suite les chômeurs.
Le préjudice lié au licenciement ne serait donc plus indemnisé en tant que tel pour se transformer en une sorte de « salaire » d’inactivité non cumulable avec les allocations. Il est vrai qu’au Medef seul le principe de la liberté d’entreprendre mérite que l’on ne s’assoit pas dessus. Pour les autres, il peut y avoir carence !