26 Mars 2016
Pendant que ce gouvernement voudrait nous faire admettre, y compris par la force (49.3) ou par la violence (violences policières contre les Manifs étudiantes) que la cause principale du chômage incessant serait à présent le Code du Travail, après nous avoir parlé du...Coût du travail, on apprend que Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, a gagné 7,2 millions d’euros en 2015 soit ....600 années de SMIC !!! rien que pour Renault ! Autant pour Nissan !
Le Patron de PSA Carlos Tavares qui avait déjà augmenté son salaire de 211 % en 2014 pour le porter à 2 750 936 € soit 230 années de SMIC vient encore de le doubler en 2015 pour porter maintenant sa rémunération à 5,24 millions d’euros...
soit 460 années de smic
Ces chiffres obscènes prononcent le réquisitoire de la politique de François Hollande.
Quel pouvoir a exercé sur ces rémunérations l’État pourtant devenu plus puissant dans ces entreprises depuis l’augmentation de sa part au capital ? Aucun !
L’argent de Carlos Ghosn et de Carlos Tavares a été ponctionné sur le travail des salariés de Renault et de Peugeot.
Ceux-ci ont été soumis à des accords d’entreprise iniques.
En 2014, ils se sont vu imposer un accord de compétitivité avec une hausse de 6% du temps de travail, le gel des salaires et 8 000 suppressions d’emplois.
La preuve est ainsi apportée que ces accords de compétitivité sont un marché de dupe au seul service des grands patrons et des actionnaires. C’est François Hollande qui a permis de tels accords en 2013.
Et il veut les étendre avec la loi Khomri !
Cette mesure doit être retirée comme l’ensemble de la loi !
Le 31 mars est davantage que la date d’une manifestation contre une loi antisociale. Davantage qu’une loi contre un gouvernement sans parole qui trahi ses mandants.
C'est une réaction de la Société contre un système obscène d'abus de pouvoir de l'oligarchie et de ses privilèges.
Ce sera l’occasion de dire que ce pillage du pays par une caste gavée sur le dos des salariés a assez duré !
Et c’est l’occasion de rappeler une proposition du programme de L’Humain d’Abord en 2012.
Avec l’échelle de salaire maximum, si les patrons de Renault et Peugeot voulaient gagner cette somme de 7,2 millions il leur faudrait alors donner 30 000 euros par mois à leurs ouvriers.
Il est certain que beaucoup se diraient : ce serait beaucoup trop, ce n’est pas possible !
Telle est l’aliénation à l’idéologie dominante : on intériorise une limite au salaire ouvrier, on est incapable de l’imaginer pour un grand patron. Le rendez-vous du 31 prend ici un sens inverse. On imagine très bien qu’il y a une limite a l’exploitation c’est-à-dire a la destruction de la vie des gens